La bataille la plus emblématique de la Première Guerre mondiale, aujourd'hui symbole de paix pour l'humanité.
Dans l'écosystème des batailles de la Grande Guerre, Verdun fait figure d'exception mais non à cause des pertes, objets de tous les fantasmes, ni du nombre d'obus tirés, de la violence, de tactiques nouvelles et de mille autres superlatifs - cet affrontement n'est ni plus ou moins « violent » ni plus meurtrier que d'autres. Cependant, elle dénote bel et bien par l'intensité du feu de l'artillerie, la concentration massive d'hommes et l'accumulation des moyens matériels. De ce point de vue, Verdun rassemble déjà toutes les caractéristiques de l'hyperbataille. Pourtant, ce sont les petits groupes de combattants qui font basculer ou relancent l'un des plus longs et meurtriers affrontements de l'histoire.
Emblématique de la guerre de tranchées, immobile, Verdun est pourtant en mouvement incessant sur terre et dans les airs : la guerre de mouvement dans un mouchoir de poche. Discrète dans ses dimensions spatiales, colossale dans les moyens matériels mobilisés pour détruire la nature et tuer les hommes, cette bataille à somme nulle au plan militaire est un géant mémoriel. Une vraie métaphore de la guerre pour les Français tant dans le duel franco-allemand qu'elle représente que dans la cinématique de l'offensive.
Verdun mérite son histoire intégrale dépoussiérée, rajeunie et démythifiée, connectée à l'histoire politique, sociale, économique, technique, culturelle mais avec ses spécificités, qui tiennent à la structure des armées, à leur finalité opérationnelle, aux relations intramilitaires. Ce présent livre l'aborde à hauteur d'hommes, de la vision du caporal à celle du général, de la tranchée aux états-majors, sans être une transcription de récits et sans opposer une histoire par le bas, celle des soldats et officiers qui se battent, souffrent, meurent à une histoire par le haut, celle des généraux et des décideurs. L'une n'existe pas sans l'autre.
Le titre, amphibologique, dit tout. Précisons cependant que la scène a lieu, d'abord, dans les années soixante, à Brive-la-Gaillarde, devant le monument aux morts élevé, place Thiers, à la mémoire des soldats tombés pour la Patrie durant la Première Guerre mondiale. C'est là que se tiennent les cérémonies auxquelles l'enfant assiste, sans réaliser « ce qu'ils furent », tandis que les héros, un à un, disparaissent. Le jeune lecteur ouvre pourtant à la bibliothèque municipale les livres sur l'époque afin d'en apprendre davantage sur les circonstances et les modalités du désastre, pour trouver des explications sur ce qui a eu lieu, la présence des estropiés dont le nombre impressionne. Mais c'est l'incompréhension qui s'impose. Manquent aux livres noyés de gris « le relief, les détails, les finesses ». Et puis l'enfant, tout au présent, est trop jeune quand la réalité se dresse enfin devant lui : l'échelle réduite des reproductions qui est censée la représenter mais, en partie, la trahit.
Une histoire synthétique de l'élément constitutif de la Première Guerre mondiale : l'armée.
Cette approche globale inédite ne laisse aucun angle mort dans l'étude de l'armée française.
Toutes les armes sont ainsi abordées et remises en perspective :
. La montée en puissance de l'infanterie et de l'artillerie par rapport au déclin de la cavalerie ;
. Le rôle de la marine réévalué à l'aune des combats terrestres qu'elle livre et du partage des zones d'influence en mer avec l'allié britannique ;
. L'organisation de l'arrière-front ;
. Le développement de l'aéronautique, des chars et plus largement de nouvelles armes meurtrières.
L'originalité du projet réside également dans des approches novatrices, comme l'analyse des formes de commandement, et, en miroir, des modalités de l'obéissance.
Le livre est divisé en trois parties thématiques :
. « Hommes et organisations » . « Hommes au combat » . « Matériels et emplois » De qualité scientifique indiscutable, cet ouvrage est également écrit dans une langue riche mais accessible à un large public.
Le 28 juin 1914, dans Sarajevo écrasée de soleil, un certain Gavrilo Princip se réfugie à l'ombre d'un auvent pour guetter le cortège de l'archiduc François-Ferdinand... Cinq semaines plus tard, le monde plonge dans une guerre qui entraînera la chute de trois empires et emportera des millions d'hommes. Comment l'Europe, apparemment prospère et rationnelle, était-elle devenue si vulnérable à l'impact d'un seul attentat perpétré à sa périphérie ? Dans cette fresque magistrale, Christopher Clark montre que rien n'était écrit d'avance : l'Europe portait en elle les germes d'autres avenirs, sans doute moins terribles. Mais de crise en crise, les personnages qui la gouvernaient, hantés par leurs songes, marchèrent vers le danger comme des somnambules.
Quelles sont les origines de la Première Guerre mondiale ? Comment se sont déroulées les batailles de Dardanelles et de Verdun ? Qui a lancé l'offensive de la bataille de la Somme ? Quels sont les « quatorze points de Wilson » ? Qui a signé l'armistice de 1918 ?
En août 1914 commence le premier conflit planétaire, qui va s'étendre durant plus de quatre années à tous les continents et océans. Dans cet ouvrage richement illustré, l'historien Max Schiavon offre une vue à la fois chronologique et panoramique des événements de ce drame du xxe siècle, en se fondant sur des documents anciens comme sur des archives inédites. De Sarajevo à la bataille de la Marne, de l'entrée en guerre des États-Unis aux offensives allemandes, en passant par l'armée d'Orient et la révolution bolchevique, toutes les facettes de cette guerre sont traitées au fil de 50 chapitres, de manière didactique et limpide. L'auteur brosse également les portraits des principaux dirigeants politiques et militaires - Joseph Joffre, Philippe Pétain, Nicolas II, Ferdinand Foch, Woodron Wilson... - et aborde des thèmes transversaux comme la vie dans les tranchées, la propagande, l'émancipation des femmes, les innovations industrielles, la production artistique, le rôle des animaux ou encore l'essor de l'aviation.
Riche en informations et en anecdotes, ce livre éclaire l'enchaînement inexorable des événements de la Grande Guerre, dont l'héritage instille aujourd'hui encore nos sociétés.
Premier lord de l'Amirauté en 1911, Churchill se trouve au coeur des affaires du monde. Ses écrits livrent un aperçu sans précédent des coulisses de la Grande Guerre.
Pendant près de cinq ans, Churchill oeuvre aux préparatifs de la guerre, rencontre les différents responsables, tente d'imposer ses vues, est confronté aux crises gouvernementales. Jamais inactif, il se rend en octobre 1914 à Anvers où l'armée belge est encerclée. Favorable à l'opération dans les Dardanelles, Churchill passe pour l'initiateur du projet ; son échec lui est alors imputé et il démissionne en novembre 1915.
Dans ses Mémoires, Churchill se fait le chroniqueur des événements qui ont bouleversé l'Europe, et dont il a été le témoin autant que l'acteur.
Ce second volume des Mémoires de la Grande Guerre s'ouvre en 1915, année de la démission de Churchill, et s'achève avec la victoire de 1918.
C'est en tant que chef de bataillon réserviste que Churchill participe aux combats dans les tranchées des Flandres jusqu'en mai 1916. Nommé ministre de l'Armement en juillet 1917, il devient le Carnot de la Grande Guerre, tout en suivant le déroulement des opérations sur le terrain jusqu'à l'armistice final.
Avec un ton épique, un style admirable et un humour omniprésent, Churchill nous livre des jugements bien tranchés sur les hommes politiques et les militaires de l'époque.
Saviez-vous que l'armée allemande avait fait appel à des pigeons pour tenter de photographier les lignes ennemies en toute discrétion ? Qu'un de ses commandos avait débarqué en Normandie dès 1914, au nez et à la barbe des Français ? Que ces derniers avaient abattu leur propre dirigeable, le confondant avec un zeppelin ? Ou encore que Mata Hari était en réalité une espionne médiocre qui faisait bien rigoler les services de renseignement français ?
Conflit abominable et particulièrement meurtrier, la Grande Guerre a aussi été le théâtre d'épisodes drôles et improbables, et d'actes de bravoure individuels et collectifs. Sur un ton décalé mais toujours documenté, Julien Hervieux ressuscite ces histoires et héros oubliés, pour le meilleur et pour le rire. Enrichie de plusieurs chapitres inédits, voici enfin l'édition en poche de ce livre aussi amusant qu'édifiant qui a déjà conquis des milliers de lecteurs.
« Georges Clemenceau fut l'homme aux quatre têtes : le Tigre qui déchire les ministères ; le dreyfusard, qui mène pendant neuf ans le combat du droit et de la justice ; le premier flic de France, qui dirige d'une main de fer pendant trois ans le ministère de l'Intérieur ; enfin le Père la Victoire qui, rappelé à 76 ans à la tête d'une France en guerre et au bord de l'abîme, conduit le pays jusqu'à l'armistice et la paix avec l'Allemagne. Ce radical, d'abord haï par la droite pour son anticléricalisme, puis par la gauche pour son sens de l'ordre et sa lutte contre le pacifisme, est un homme singulier, surprenant, apparemment contradictoire. Il se disait lui-même "un mélange d'anarchiste et de conservateur". Dans cet ouvrage, je me suis efforcé de mettre en relief son ambivalence qui le rend si difficile à "classer". Je le range cependant dans les rangs de la gauche, d'une certaine gauche qui avait été engloutie après la Seconde Guerre mondiale, mais qui pourrait reprendre force aujourd'hui : la gauche républicaine. Au-delà de l'éventail politique, il a été l'incarnation d'une "certaine idée de la France". Ce n'était pas exactement celle du général de Gaulle, mais tous deux ont eu la charge d'empêcher que la France disparaisse de la face de la terre ». (Michel Winock). Une étude du personnage avec ses contradictions assumées, mais aussi une analyse politique de l'homme, de son action et de son époque, qui prend une résonance particulière dans le contexte français actuel.
Une telle plongée dans l'univers du conflit est rendue possible par les nombreux témoignages que ces hommes ont laissés, carnets, souvenirs et lettres, et qui sortent depuis quelques années des tiroirs où ils dormaient. Ce livre veut donner la parole à ces hommes directement : ils ne sont pas vus et racontés ici par leurs chefs, par des observateurs prudemment restés à l'arrière, ou par ceux qui étaient sur le front avec l'intention de produire une oeuvre littéraire. Ces hommes ordinaires disent avec précision, parce qu'ils l'ont vécue, l'horrible réalité de la vie matérielle, dans la boue, sous les obus ou face aux balles des mitrailleuses, leurs réactions à la violence commandée et subie, l'expression de leurs sentiments, de leurs espoirs, de leur désespoir. Ce qu'ils pensent de la guerre et de la paix, de leurs chefs et des gens à l'arrière. Comment ils se comportent vis-à-vis de leurs ennemis. Les valeurs qui apparaissent dans leurs récits sont celles de la vie civile en temps de paix, confrontée aux exigences d'une guerre inhumaine.
Bâti sur les décombres de l'Europe napoléonienne, l'Empire austro-hongrois semblait, en 1914, l'une des puissances les plus solides du continent. Six ans plus tard, la monarchie habsbourgeoise agonise :
L'Autriche-Hongrie ne survit pas à la Première Guerre mondiale.
C'est à la suite de l'assassinat de son prince héritier François-Ferdinand que le vieil empereur François- Joseph s'est laissé entraîner dans la guerre, aux côtés de l'Allemagne. Déchiré entre des nationalités différentes, des religions antagonistes, véritable tour de Babel linguistique, l'empire n'a pas supporté le choc. Cinq ans après Sarajevo, ce sont cinq pays nouveaux, fondés sur le principe des nationalités, qui remplacèrent la Double Monarchie. Jean-Paul Bled, qui est le meilleur spécialiste français de l'Autriche- Hongrie, retrace avec minutie l'agonie d'une monarchie qui n'a pas su s'adapter aux temps nouveaux en dépit des atouts non négligeables qu'elle détenait. Cette page capitale de l'histoire de l'Europe n'a jamais été racontée dans son ensemble.
Été 1914. L'attentat de Sarajevo met un coup d'arrêt brutal aux flamboyantes mondanités de la Belle Époque. Déchirées par les séparations qu'occasionne la mobilisation, ouvrant pour certaines leurs châteaux aux blessés militaires et aux réfugiés, poussées parfois sur les routes par l'avancée allemande, baronnes, marquises, duchesses, princesses, comtesses et vicomtesses ne sont pas toutes épargnées par les pillages et les bombardements. En l'absence des hommes, il leur faut aussi assumer la gestion des patrimoines et entretenir les réseaux d'influence.
Si d'aucunes trouvent espérance et consolation dans leur foi et leur patriotisme, nombre d'entre elles tiennent le « front intérieur » et, en sus de soutenir leurs proches enrégimentés, s'engagent auprès des soldats et des victimes civiles, au sein de la Croix-Rouge ou au travers d'oeuvres de guerre, tandis que d'autres résistent à l'occupant en zone envahie.
Pour la plupart, l'essentiel reste néanmoins de maintenir leur rang, fragilisé par une hécatombe qui a décimé leurs fils et époux, mené certaines au bord de la ruine et conduit d'autres à la mésalliance.
Fort d'une immense masse d'archives (correspondances, journaux intimes, chroniques mondaines...), Bertrand Goujon retrace des trajectoires individuelles et collectives au sein d'un groupe social jusqu'à présent négligé, apportant une contribution essentielle à l'histoire des femmes dans la Grande Guerre.
Cet atlas retrace les origines, les enjeux et les conséquences de la Grande Guerre, dans toutes ses dimensions et à toutes les échelles.
- Les combats en Europe, les tensions au Moyen-Orient, les révolutions russes et l'implication des États-Unis attestent de la dimension internationale du conflit.
- Les grandes batailles ont marqué plus localement les pays : la Marne, les Dardanelles, Verdun, la Somme.
- La chute des empires, la création de nouveaux États et les rapports entre vainqueurs et vaincus sèment les germes du prochain conflit mondial.
Grâce à plus de 80 cartes et infographies, l'auteur analyse cette période charnière de l'histoire du monde que fut la Première Guerre mondiale.
john keegan, considéré comme l'un des plus talentueux historiens de la guerre, présente une histoire de 1914-1918 sans équivalent aujourd'hui, celle d'une guerre qui implique africains autant qu'indiens, canadiens ou japonais.
en même temps, il n'oublie ni les enjeux nationaux ni les tensions sur les lignes de front, et cette perspective lui permet de s'affranchir des stéréotypes couramment répandus, tels que la responsabilité écrasante de l'allemagne dans le déclenchement du conflit, de la guerre fraîche et joyeuse des débuts, les " erreurs " allemandes sur la marne ou à verdun, les mauvais choix stratégiques anglais ou les insuffisances chroniques de la france.
il replace dans leurs justes proportions le rôle des russes, le poids des autrichiens, des britanniques ou des américains. par son analyse originale, il réussit à donner la mesure mondiale de cette guerre et de ses conséquences.
La Grande Guerre affirme le rôle essentiel des infirmières dans la prise en charge et l'offre de soins auprès des soldats blessés ou malades. Qu'elles soient bénévoles ou salariées, religieuses ou laïques, qualifiées ou rapidement formées, les infirmières font preuve d'abnégation et de dévouement, tout en démontrant leurs compétences et qualités personnelles.
Les infirmières deviennent des figures incontournables des sociétés en guerre, leur silhouette blanche s'affiche partout et leur fonction est valorisée. Pourtant elles restent souvent silencieuses de leurs souffrances et des difficultés auxquelles elles sont confrontées.
Ce catalogue, qui accompagne l'exposition « Infirmières, héroïnes silencieuses de la Grande Guerre », présente l'histoire des infirmières pendant la Grande Guerre et nous raconte les destins bouleversés de plusieurs de ces femmes.
14 juillet 1919. Un défilé militaire impressionnant consacre l'armée française. Quelques jours après la signature de la paix, le 28 juin, la cérémonie est à la fois un hommage aux 1 400 000 hommes tombés au front et une célébration du triomphe de la France.
L'armée française a joué un rôle capital dans la victoire sur l'Allemagne durant la Première Guerre mondiale. Lors des combats gigantesques de 1918, elle s'est montrée la plus grande, la plus moderne et, à partir de l'effondrement allemand, la plus puissante du monde grâce à une industrie de guerre imaginative et performante.
Michel Goya nous éclaire sur la manière dont cette armée s'est transformée jusqu'à la victoire finale et revient sur le processus qui l'a conduite de la gloire au déclin dans les années qui ont suivi.
Menée selon une démarche d'historien cette synthèse remarquable permet de comprendre cette période charnière sans privilégier une seule approche et sans se cantonner au territoire européen. Le Figaro Histoire Le conflit mondial de 1914-1918 ouvre tragiquement le xxe siècle. Sondant les mentalités, l'action des chefs comme des humbles, des civils comme des militaires, interrogeant les attitudes de ceux qui décident, autant que de ceux qui vivent la guerre dans le froid des usines ou dans la boue des tranchées, François Cochet englobe toutes les dimensions de ce conflit total. Synthèse d'ampleur refusant de céder à une lecture partisane et exclusivement hexagonale, l'ouvrage répond ainsi à toutes les questions sur cet affrontement dantesque.
Ce livre demeure la meilleure synthèse disponible en français sur ce qui fut la première hyperguerre.
XXe Siècle Menée selon une démarche d'historien, cette synthèse remarquable permet de comprendre cette période charnière.
Le Figaro Histoire
21 février 1916 : un déluge de feu, craché par mille trois cents obusiers, s'abat sur les trois divisions françaises tapies dans les forts de Verdun et dans les tranchées alentour. Après neuf heures de bombardement, les troupes d'assaut allemandes s'élancent et réalisent une percée presque décisive. Ainsi commence la plus grande bataille de la Première Guerre mondiale. Pendant huit mois, Français et Allemands vont se livrer une lutte sans merci, une impitoyable guerre d'épuisement. Car la bataille réclame chaque jour son lot de combattants : on dénombre plus de sept cent mille victimes, morts, blessés et disparus. La jeunesse d'Allemagne et de France est laminée sur ces quelques kilomètres carrés de terrain. La guerre qui a embrasé le monde deux ans plus tôt aboutit ici à un suicide des peuples. Ce livre nous plonge dans l'effroyable quotidien de Verdun : les gaz, les pilonnages, les attaques au lance-flammes, les tranchées que l'on prend pour les reperdre aussitôt, la boue, et cette peur omniprésente qui étreint les combattants. Avec Verdun, un point de non-retour est atteint : la mort, désormais, sera industrielle. La victoire de Verdun n'est pas, comme on l'a trop souvent décrite, celle de tel ou tel général. Qu'elle ait porté Pétain au pinacle avant de le rejeter, et Nivelle au sommet avant son limogeage, importe moins que la lutte pour la survie de centaines de milliers de Français et d'Allemands perdus au coeur de l'enfer.
Désigner les vainqueurs et les vaincus d'une guerre moderne n'est pas si aisé qu'il y paraît. En effet, sur quels éléments repose la notion même de victoire ? L'occupation du territoire ennemi ? L'asservissement d'une population ? A partir de quand doit-on parler de défaite ? Au moment de la cessation des combats ? Le jour de la signature du traité de paix ?
S'il est aujourd'hui communément admis que la Grande Guerre s'est soldée par une victoire des forces de l'Entente sur l'Allemagne, la situation semble en réalité bien plus complexe : dès la signature de l'armistice le 11 novembre 1918, des voix parmi les Alliés expriment le regret que la guerre n'ait pas été portée sur le territoire allemand. Pire, le traité de Versailles est vite considéré par Foch comme « une trêve de 20 ans » et Clemenceau est affublé du sobriquet de « perd la victoire ». Finalement, depuis 1918, des arguments sont avancés, d'un côté comme de l'autre, pour présenter la Première Guerre mondiale comme une victoire allemande.
À travers la date symbolique du 11 novembre, cet ouvrage propose une relecture de la « der des der » et, surtout, une formidable enquête politique, économique et sociale sur sa postérité. Du 11 novembre 1919 après la signature du traité de Versailles, au 11 novembre 2018 qui commémore les cent ans du conflit mondial, en passant notamment par le 11 novembre 1938 au lendemain de la nuit de Cristal, Jean-Michel Steg nous montre que, en définitive, c'est bien l'ensemble des belligérants européens qui a perdu la Première Guerre mondiale.
Témoin privilégié de la vie des tranchées, Ferdinand retrace, dans un récit plein d'esprit, ses années de rat combattant au côté du soldat Juvenet qui l'a pris sous sa protection. De l'arrière au feu de Verdun, il partage le quotidien des poilus, les changements d'affectation, les offensives, mais aussi les permissions, l'attente d'informations, la solitude et surtout la peur. Un tableau vivant, nourri de réflexions sur la guerre qui, profitant de leur forme fantaisiste, se permettent d'en souligner les absurdités et l'horreur. Un ton parfois moqueur, souvent amusé ou perplexe, mais jamais cynique, donne à ces mémoires toute leur force d'évocation d'une expérience ineffable.
Une somme brillante éclairant les méandres politiques autant que sociétaux du régime soviétique de sa naissance à sa chute. En voici le sommaire :
1. A l'est, le front oublié.
2. La prise du pouvoir par les bolcheviks.
3. Les manuscrits censurés de Lénine.
4. Feliks Dzerjinski, les débuts du KGB.
5. Les pogroms des guerres civiles russes.
6. De l'amour libre à l'ordre moral.
7. Les paysans contre Staline.
8. Comment Staline a-t-il affamé l'Ukraine ?
9. Y eut-il un génocide en Ukraine ?
10. Etre communiste en URSS sous Staline.
11. La vérité sur la Grande Terreur.
12. Les 900 jours de Leningrad.
13. Pourquoi les Soviétiques ont gagné la guerre ?
14. Goulag : les vrais chiffres.
15. Les derniers jours du tyran.
16. URSS 1954: Opération Terres vierges.
17. Révélations et silences d'un « Rapport secret ».
18. Le dimanche rouge de Novotcherkassk.
19. La grande stagnation.
20. Tchernobyl : enquête sur une catastrophe annoncée.
21.URSS : les mécanismes de la corruption.
22. Les ruines de l'Empire.
Pearl Harbor, Midway, Guadalcanal, Leyte, Iwo-Jima, Okinawa... Ces noms passés à la postérité jalonnent l'histoire de l'océan Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale. Au point de faire oublier que des opérations ont eu lieu dans cette même région trente ans plus tôt, lors de la Grande Guerre. Août 1914. Alors que le monde s'embrase, l'attention se porte sur le front français, où l'armée allemande approche de Paris. À des milliers de kilomètres, une autre Grande Guerre éclate. Le Royaume-Uni, le Japon et la France attaquent les territoires allemands dans le Pacifique et en Chine. Si les combats à proprement parler sont d'une ampleur inférieure aux hécatombes en Europe, les enjeux sous-jacents ont, eux, un impact capital sur l'avenir du XXe siècle. En dépeçant l'Empire allemand du Pacifique à son avantage, le Japon se positionne comme principale puissance régionale dès 1914 et acquiert à peu de frais des bases stratégiques qui lui permettront de prendre de vitesse toutes les armées alliées dans la région lors de sa grande offensive de 1941-1942. Outre d'être un récit d'ordre militaire, cette première histoire de la Première Guerre mondiale dans le Pacifique est aussi politique dans la mesure où on découvre que les colonies, qui n'avaient rien demandé, ont été obligées d'assumer le bellicisme de leur métropole.
Natif du Blanc (Indre), Louis Désiré Pellerin effectue son service militaire au 33e régiment d'artillerie (Poitiers) en 1902, puis se rengage plusieurs fois. À la déclaration de guerre, il est maréchal des logis chef. Promu adjudant en septembre 1914, il est démobilisé en 1919 avec le grade de lieutenant.
Comme beaucoup de soldats, jusqu'à la fin de la guerre, il consigne assidûment ses faits et gestes sur des carnets, évoque ses camarades, décrit ses états d'âme... Mais là où la plupart des poilus se contentent de mentions lapidaires, Désiré Pellerin livre un témoignage particulièrement vivant et d'une grande richesse historique. Effectivement, d'une plume vive, il nous fait découvrir la guerre d'un appelé, devenu sous-officier puis officier au front ;
Une guerre peu commune, puisqu'elle ne se passe pas uniquement à l'avant. Au fil des pages et des affectations de l'auteur, nous pénétrons en effet dans un univers méconnu mais pourtant essentiel à la conduite des opérations, celui des innombrables unités de soutien d'artillerie, passant des sections de munitions aux sections de chemin de fer à voie étroite, des dépôts de munitions aux approvisionnements mais aussi, bien entendu, aux batteries de 75 de campagne. La guerre de soldats qui furent beaucoup plus souvent à la peine et au danger que dans la lumière nous est ainsi révélée par l'un d'eux, dans un document aussi attachant que passionnant.
Un moment tragique de l'Histoire russe...
De 1917 à 1922, la guerre civile a causé des ravages en Russie: des millions de morts, des épidémies de typhus et de choléra, la famine, la misère, des populations terrorisées, déportées, massacrées. À l'abdication de Nicolas II en 1917, les bolcheviks - les Rouges - prennent le pouvoir. Comment les Blancs ont-ils pu perdre une guerre dontils s'étaientvus tant de fois les vainqueurs ?
Les Blancs, des généraux de l'ancienne armée proscrits - notamment Denikine, Koltchak, Wrangel - organisent la lutte pour le retour du régime tsariste. Leur action prend naissance dans le sud du pays, puis s'étend jusqu'en Sibérie. Le pays est en plein chaos.
Devant l'ampleur des menaces, le gouvernement bolchévique proclame la mobilisation générale et obligatoire.
Trotsky prend la direction de l'Armée rouge, et élimine les unes après les autres les armées blanches. Les dernières forces blanches rassemblées en Crimée par le général Wrangel sont battues par l'Armée rouge en novembre1920.
Ces années d'affrontements, d'exactions et de terreur font des millions de morts parmi les troupes et la populationvictimesde combats,de la famine, des épidémies.
« Le grand mérite du livre de Jean-Jacques Marie, récit argumenté et documenté aux meilleures sources, est d'apporter de l'intelligibilité à la confusion extrême d'années de troubles et d'affrontement. » Le Figaro