La réhabilitation psychosociale est une approche thérapeutique s'adressant aux personnes atteintes de troubles psychiques sévères. Non centrée sur la maladie, elle les considère dans leur globalité en prenant en compte leurs capacités. Elle les accompagne pour développer celles-ci afin de leur permettre de mener à bien leurs projets et d'avoir une existence la plus satisfaisante possible. Comment procède cette démarche ? Quels sont ses outils ? Quelle est l'offre de prise en charge ? De façon claire et concise, les auteurs répondent à ces questions en illustrant leur propos d'éléments concrets, comme le parcours d'une personne accompagnée. Un ouvrage pour comprendre ces soins de santé mentale en plein développement.
Addictions, sexualité, nutrition, écrans, de nombreux sujets font l'objet d'interventions auprès de groupes dans un objectif de promotion de la santé. Comment se préparer à de telles animations ? Quelle technique utiliser pour rendre les participants actifs, les aider à s'exprimer, favoriser les échanges et les accompagner dans leurs propres chemins vers la santé ?
Ce guide éclaire ces questions à partir de l'expérience des auteurs. Après un rappel des fondements de la promotion de la santé, il amène le lecteur à s'interroger sur ses intentions et ses valeurs, présente la démarche projet et expose les notions utiles de dynamique de groupe. Il détaille ensuite 27 techniques d'animation de façon pratique, propose un tableau pour choisir une technique adaptée à son projet et délivre des conseils pour l'évaluation.
Un manuel précieux pour les intervenants auprès de groupes sur des sujets de santé, des étudiants préparant le service sanitaire aux acteurs plus expérimentés.
Une jeune femme reçoit en héritage les enseignements de sa grand-mère préférée, Nina, décédée.
Résistante juive et prisonnière politique durant la seconde guerre mondiale, Nina s'était donné pour mission de libérer le monde des monstres. Trouver la force pour continuer à aimer, vivre et résister.
Entre documentaire et fiction, «Cheveux Rouges» est un millefeuille aux couleurs de la transmission, du devoir de mémoire et de l'amour comme acte de libération de la vie.
Les thèmes de l'errance, de la nature, de la solitude consentie ornent ces poèmes d'une réflexion, quasi au jour le jour, sur le répons à l'autre, office bien moins aisé, puisque les mots ont cette liberté d'usage qui leur confère présence et tremplin. Ici, le souci de décrire par le menu la quotidienne présence des choses facilite sans doute l'empathie ressentie par le lecteur : chaude présence de «l'oiseau», de la femme désirée, de la «neige bleue», des saisons qui glacent ou émerveillent. Le «voyage immobile» a bien des charmes et la pluie des images concède au regard style et acuité, comme d'une vision qui anime ce qu'elle dévoile. «La nuit abrège» certains destins et les «sans-logis» ont leur place dans ces regards entremêlés sur un monde décidément à la dérive. On lit avec patience ces beaux poèmes d'amitié consentie ; on serre les mots levés au coin d'une page et on «échange» vraiment avec le doigté sensible de deux auteurs gagnés par l'intimisme vivifiant.
A déguster lentement comme un bon cru.
(Extrait de la préface de Philippe Leuckx)
Treize nouvelles, dédiées à toutes les femmes réelles ou imaginaires, et à ceux qui peuvent les aimer.
Les infections contractées lors des soins ne sont pas rares. Elles surviennent dans tous les lieux de soins et touchent des patients, des résidents ou des professionnels de santé. Comme l'épidémie de Covid-19 l'a montré en 2020, leurs conséquences sont parfois graves. Comment prévenir ces contaminations ? Que faut-il savoir aujourd'hui sur l'hygiène des mains, les équipements de protection, les antiseptiques et l'environnement ? Sur chaque sujet, l'auteur apporte les données essentielles en les agrémentant d'exemples et de solutions pratiques. Puis, elle amène le lecteur à s'interroger sur ses pratiques pour les améliorer. Un livre indispensable pour tous les professionnels et étudiants en santé.
Le temps n'est que cela ce qui passe malgré en dépit de en vain et jamais l'air de rien et qu'on le considère le mesure il n'en fait pas moins qu'à sa tête de mule et se tasse dans les coins il s'étend il s'allonge il se saoule sur la scène de son propre théâtre tu crois le compter en songe le tenir un instant en sa vive demeure mais il n'est que cela et simultanément n'est pas comme l'eau versée au sol te renvoie ton image avant d'être bue sauvagement par le sable complice
Gouvernance de la santé, les acteurs institutionnels de Patricia Siwek Un livre apportant une vision claire et pragmatique du paysage institutionnel français dans le domaine de la santé publique. Un ouvrage de référence pour les étudiants et tous les professionnels du secteur.
AFSSAPS, ANSES, CNS, EFS, EPRUS, HAS, INCA, INPES, INVS ... De nombreux organismes, aux sigles un peu barbares, contribuent à la politique de santé. Comment s'y retrouver ? Quelles sont les missions exactes des uns et des autres ? Que font-ils concrètement ? Comment est piloté le système, pourquoi a-t-il été mis en place et quel est son devenir ? Ce livre apporte une réponse à toutes ces questions. Après un rappel des éléments de contexte (histoire récente, dernières lois), il décrit le dispositif institutionnel concourant à l'élaboration, à la mise en oeuvre et au contrôle des politiques sanitaires. Services de l'administration centrale, instances dédiées à la santé publique, agences et établissements publics intervenant en santé, chaque structure est présentée de façon détaillée et illustrée et fait l'objet d'une fiche signalétique rassemblant les informations essentielles. L'auteur propose ensuite une analyse du système d'agences agrémentée d'un tableau d'ensemble. Enfin, à l'heure de la mise en oeuvre de la loi Hôpital, patients, santé et territoires, il précise le lien entre l'administration centrale et les nouvelles agences régionales de santé.
Patricia SIWEK est rédactrice en chef de la revue Actualité et dossier en santé publique. Depuis 15 ans, grâce aux contributions d'auteurs choisis, elle rend accessible à travers ses dossiers des sujets aussi complexes que les affections longue durée ou les nanotechnologies.
Dans l'accompagnement et le soin des personnes âgées, les acteurs sont souvent confrontés à des comportements difficiles : un patient agressif, un monsieur sans réaction, une dame qui se sent persécutée... Comment comprendre ces comportements ? Et comment réagir pour accomplir sa mission auprès de la personne ?
À partir de l'analyse de sept vignettes cliniques, les auteurs proposent une façon d'ajuster la relation au comportement du patient pour une interaction positive avec lui. Ils exposent ensuite les principes relationnels utiles à l'accompagnement des aînés.
Un livre indispensable pour tous les acteurs intervenant auprès de personnes âgées.
Vendémiaire, an 424.
Bretagne rase campagne : au pic des caps, l'arbre a perdu pied. Il a rendu les armes, ras la bruyère violette et ras l'ajonc, à l'éclat un peu sale. Le chêne a courbé l'échine, laissé le terrain aux épines. Terre extrême, Finistère sous les vents rugissants, entrecoupée par les vallées noyées, comme aux appels d'une Ys, j'épelle vos combes à l'étiage d'une tombe.
Au reflux de la mer, d'aventure, des vestiges ressurgissent d'un temps si révolu que j'en conçois le vertige. Tant de bateaux se sont échoués. Leur cage thoracique repose dans l'eau.
Pays d'Armor, je vous sais terre des morts au cap des naufrageurs. Sur la mémoire de leurs feux, semble veiller un phare, épaulé par un contrefort de rochers, tandis que sur le plateau pelé, la cuscute parasite ébouriffe la lande d'une rousseur insolite. On dit qu'elle a tôt fait de couvrir un site et de le dépayser, si vite qu'on croirait un tour de magie.
Bretagne coupe rase des arbres sous la tempête, aux feux follets dont le vent ranime la brande, sous le remembrement qui, tel un agent Orange, un défoliant, balaya les haies, repoussant les voies de l'étrange au maquis des halliers. Ultime coupe-vent, un paraphe de chèvrefeuilles sépare le jardin du champ voisin.
Traquant la ronce des mûriers, les glands de chêne, il me semble repousser du jardin domestiqué la nostalgie envahissante des sauvageries, le geai et le sanglier qui nu, se vit cochon. Moi qui me prétendais coureur des bois, annonciateur des ménades sur des pistes nomades, j'hérite d'un improbable pré à vache pour terre arable.
Je me vois logé au rang de sédentaire, habitant d'un rêve arrêté, Merlin dans la maison de verre de sa légende, cultivant ses songes pour rançon de ses changes. Faut-il, pour qu'en fleurisse le nom, consentir aux roses le sacrifice d'un sang que la ronce prélève de force? Je m'égratigne à tourner autour, sans doute indigne de leurs atours. La cétoine dorée, qui leur est dédiée, les dévore de baisers. Dois-je les en épouiller, ou en est-ce la dernière touche comme d'un supplément d'âme, le camée idoine?
J'émargeais jadis, obsolète poète, à l'ordre des arbres et des bêtes auxquelles leur robe suffit de peau. Aussi je me sentais dépourvu de ne plus aller nu, consigné au rebut d'une fière tribu. J'empruntais à l'adamite sa bure; mon corps identifiait mon humanité, sans qu'aucune pudeur ne puisse me la contester.
Le verbe m'habillait de son tissu.
Ainsi qu'un coeur bat au rythme d'un sang, que Marianne se lève pour brandir un poing, Fabre d'Églantine soustrait aux Saints le calendrier romain pour le restituer au rythme des saisons.
On ne sait, au sortir de l'hiver, bourgeon ou bouton, l'éveil révolutionne le monde pour autant qu'un coeur s'élance à la poursuite des soleils.
Un vent transporte le monde et c'est aux lèvres toute la puissance des ondes que traduit le poète.
Heures sombres de l'hiver quand la joie est perdue, il semble qu'à l'entame le recueil ne laisse place qu'à un deuil désespéré.
Reste à « interroger la lumière » quand elle a cessé de briller aux yeux. Pourtant, on sait des recours, des mots, des formules : «puiser dans l'intime», «renaître dans un regard», mais un souffle manque, qu'on demande au chant.
Reste que «le jour se lève sur des traces d'écriture». L'écriture demeure quoique tout s'inscrive dans le désir qu'un froid déchire.
L'effort des mots, la voix éteinte semble ne plus pouvoir le soutenir. L'absence crée un vide que creuse le souvenir d'une vie pleine magnifiée par la perte.
De ce tournoiement, ainsi que de désastres géologiques, se cristallisent les pépites. Le rappel se fait reflet en une évidence prismatique et jette des étincelles.
Annie Préaux a toujours été pas-sionnée par le travail de la pierre, que ce soit celui des arts premiers ou les créations de l'homme qui partage sa vie.
La pierre, ses failles, sa peau brute, la forme plus ou moins élaborée, utilitaire ou artistique, qui lui est conférée par l'intention et l'art du tailleur ou du sculpteur.
La pierre, symbole de densité de la matière, de résistance, de perma-nence. Ses liens avec le cosmos, le temps long. La pierre qui peut être roc ou sable. La pierre noire, bleue ou blanche. Ou blonde.
La pierre, celle que nous portons en nous, taillée, brisée, trouée de lumière et qui «sait tout le vrai de l'être au monde».
Celle que nous polissons notre vie durant.
On dit la politesse du désespoir. Légère nous apparaît ici la poésie déclinée dans la fantaisie d'un parcours d'artiste.
Hasard et nécessité, on y voit Dieu jouer avec le feu. Certes, Dieu n'est pas tombé dans la marmite, étant inné, mais il s'efface du monde qu'en apprenti sorcier il a créé. Dieu est le bouilleur de crus, le savant brouillon dont nous sommes l'erreur.
A quelle pierre philosophale fixerons-nous sa mémoire?
«Doit-on être croyant pour obtenir la grâce?» s'interroge l'auteur.
Sans doute faudrait-il sortir de la caverne de Platon, retrouver la candeur de l'enfant, né comme le papillon de la chenille d'un chou, d'un coeur léger butiner les fleurs, nous frotter aux pollens.
Qu'est la maturité à l'Homme traversé de courants d'air, sinon l'attache d'une enfance choisie que surprend à persévérer la poésie?
Le temps, l'espace, les lois de l'univers, à travers les lieux qu'il se souvient de rêver, le créateur brouillon ne peut qu'être nostalgique de son geste. Sa création lui échappe dans l'instant où il s'en retire, telle la mer du rivage.
Sans jamais se prendre au sérieux, sur un fond mélancolique, l'auteur, humoriste, nous fait vivre ces instants futiles dont nous pèse l'insoutenable légèreté. Modeste à l'égal de l'auteur, je ne prétends ici produire qu'un écho de voix vive. Au fil des mots, comme d'un linge, il donne du fil à retordre.
Le poète est celui qui inspire. Il me semble ici que le non-sens s'érige en sens pour en masquer l'absence, la dérision pour acte de foi dans la raison.
Citons pour finir ces mots « A l'intérieur de cette pierre évoluait la couleur gourmande du miel, le pastel des plaines qu'on rencontre en Arabie sous le couchant, la teinte acide et juteuse d'une orange qu'on vient d'arracher. C'était un soleil en devenir, une étoile endormie » On se dit qu'à force de vouloir épurer tout ce qui serait de trop, seule la fantaisie peut surseoir au blanchiment du sens.
La littérature n'est pas le domaine du progrès, heureusement nous confie le poète.
On se dit qu'au sortir de l'obscurité, Icare apparaît comme l'allégorie du Progrès qui, par l'euphorie qu'il suscite ne peut que se brûler les ailes pour renaître de ses cendres sous une forme que nous ne pouvons anticiper : un blanc.
Comment comprendre un geste suicidaire ? Est-il possible de déceler des signes précurseurs pour empêcher un passage à l'acte ? Quelle attitude adopter dans ce cas ? Peut-on aborder directement le sujet du suicide avec la personne concernée ? Sur quelles ressources s'appuyer ? Que l'on soit professionnel du soin et du social ou non-professionnel, de nombreuses questions se posent lorsqu'on est confronté à une personne qui semble penser au suicide. L'auteur y répond dans ces pages en illustrant son propos d'histoires cliniques. Il explique le concept de crise suicidaire, dresse la liste des éléments qui doivent alerter et indique de quelle façon intervenir en première intention. Un livre pour tous ceux qui souhaitent contribuer à la prévention du suicide.
Comment aider les personnes de 60 ans et plus à vieillir en bonne santé ? Que faire pour qu'elles maintiennent leurs capacités fonctionnelles et ne deviennent pas dépendantes ? Est-il possible d'intervenir avec succès chez celles qui sont déjà fragiles ?
L'auteur éclaire le sujet dans ces pages. Elle explique ce qui se passe au cours du vieillissement et ce que sont la capacité intrinsèque et la fragilité. Elle détaille ensuite les interventions possibles pour prévenir la dépendance : du programme ICOPE initié par l'Organisation mondiale de la santé destiné aux personnes les plus valides à la prise en charge de la fragilité.
Un livre ressource pour les professionnels du secteur sanitaire et social travaillant auprès des personnes âgées.
« Rien ne se passe. Je me suis endormie contre Alice. Alice in Wonderland. Alice en bronze, souriante au détour d'une allée de Central Park. Je me réveille doucement. J'ai soif, il fait chaud. C'est un jour d'été. » Réveil au pied des tours verticales de Manhattan ? Vraiment ? Ou le petit bistrot bruxellois, dénommé le Central Park, tendrait-il sa terrasse d'été, sans nul doute propice à partager les instants surréalistes d'une quotidienneté insolite ? Car c'est bien dans une ambiance typiquement bruxelloise et flamande que nous fait naviguer l'auteure.Au fil du quotidien, l'onirique frôle l'absurde sur l'aile des tendresses et des solitudes.
On ne saurait sonder la tristesse de la perte, la désertification que produit un deuil.
Ce recueil semble s'inscrire par le ton à la suite du précédent, également paru aux éditions Le Coudrier, « Le mendiant sans tain ». C'est avec le même talent que Philippe Leuckx traitait l'esseulement de l'errant frappé d'invisibilité et qu'il aborde à présent son propre sentiment de disparition dans l'arrachement à l'autre.
Le vide laissé magnifie la présence perdue et la lumière même semble opposer un mur infranchissable, comme noir le Lac de Lamartine.
Domi Bergougnoux écrit sur la solitude, la souffrance, la peine, celles ressenties face à la souffrance psychique de son fils et à son internement si douloureux. Vague après vague se dissout le ciel, l'appelé en son for. Dentelles des bâts aux battements des cils, un coeur tremble au bord des vers sur des accents baudelairiens. On voudrait qu'en poésie germe d'une boue un rythme fertile, un ensemencement au huis clos des enfermements assommés de voix blanches. Entre le « Je », le tutoiement où se referme le « nous », fusionnel, l'asile se fait île, planche d'échouage qui stipule les naufrages. Ce n'est pas aux bateaux ivres chers aux voyants mais à des radeaux de la Méduse. Au banc des rameurs, à leur nage, le boulet où les corps s'enchaînent aux stupeurs. La vie n'est vraiment pas ici, forclose aux ailleurs sous la dictée des épouvantes. On a « mal à la vie », selon l'expression de l'autrice. - Jean-Michel Aubevert, extrait de la préface
La poésie utilise ici les moyens de l'évocation, mais est aussi narrative et discursive. Elle germe au sein d'un texte qui semblait se présenter comme un essai ou une narration, et en constitue l'accomplissement. Poésie, essai, narration sont conjugués dans l'intention d'atteindre la plus grande intensité dans l'expression claire et précise de soi et du monde. Le désir de faire sens est mêlé à un sentiment inquiet de l'urgence d'écrire, et à un questionnement sur la littérature. Le lecteur entendra dans ces pages des échos aux oeuvres de Borges, de Paul Celan, de poètes contemporains, en vis-à-vis d'une réflexion sur une collection d'articles de physique théorique, ou sur des textes épigraphiques. C'est avant tout, et de bout en bout, la nécessité et la possibilité du sens qui sont interrogées dans ce livre. Du sens en tant qu'écrit, et que poème. Comment être contemporain sans être moderne ? Au risque de tomber dans la vieillerie littéraire, l'auteur prétend en relever le défi. L'éternité promise à l'Âme, les Immortels institutionnels en sont le leurre. Combien sont oubliés du public des lecteurs, poudroyés de naphtaline ? ... Il situe le commencement du dérèglement littéraire qui prélude à sa décadence au milieu du dix-neuvième siècle, juge de Rimbaud à l'aune des rimbaldiens, comme on peindrait le Christ en croisé à l'image des papistes. Dans les dernières lignes, il pointe son inquiétude : « Là est la question, précisément : qu'est-ce qui importe ? » On s'en voudrait de lui en refermer la porte. D'emblée, son ouvrage est filé d'écriture, en soi une aventure dont il a jeté le pont. c'est peut-être plus le questionnement que les certitudes qui nous rend personnellement humain. - Jean-Michel Aubevert, extrait de la préface
Un guide écrit à quatre mains, pour les médecins, infirmières et autres acteurs du domicile confrontés à la fin de vie de leurs patients Vivre sa fin de vie chez soi est le souhait de nombreux patients. Pour les intervenants du domicile, accompagner et soigner les personnes atteintes de maladie grave ou en fin de vie n'est cependant pas chose aisée. Médecins, infirmières, aides à domicile..., chacun selon sa place, doit savoir évaluer et soulager la douleur, assurer des soins de confort, aider et soutenir les proches, faire face à une éventuelle demande d'euthanasie, anticiper les urgences... et également se protéger pour ne pas s'épuiser.
Les auteurs, tous deux riches d'une expérience de plus de vingt ans en soins palliatifs, ont rassemblé dans cet ouvrage les principaux repères utiles à la pratique et illustré leurs apports d'histoires cliniques. Des liens internet donnant accès à des ressources utiles, des conseils de lecture et de sites à consulter ainsi que deux index (général et des médicaments cités) complètent le livre et en font un véritable outil pour les soignants et apprentis soignants.
Ce recueil de poèmes de Lucy Torrekens est le choix de l'amour. L'amour pour son époux qu'elle a connu dans la voluptueuse éclosion de ses quatorze ans et qu'elle a mené toute une vie dans la chaleureuse émotion des corps. ... Lucy Torrekens touche aux symboles, elle traverse le miroir pour mieux comprendre la douleur nue, à l'état pur. La douleur qui traverse des êtres faits de chair, de sang et d'os. La douleur envahissante, pénétrante jusqu'à la moelle.
Le mur infranchissable de plus jamais le regard, plus jamais les mains, plus jamais la danse folle des jours de fêtes.
Attirée par les ténèbres, son ombre, déjà, la recouvrait.
......
Mater Dolorosa, mère des douleurs, vous êtes au plus profond d'un gouffre.
Et l'horloge fait le même chemin, la même ronde toujours recommencée, elle tourne effaçant le temps, effaçant l'espoir. Prison du temps. Pas la moindre lueur d'évasion.
Un jour, elle marquera l'heure :
Alors, seulement alors, vous serez prête pour des retrouvailles.
On ne sort pas intact de Quand rôdent les loups ...
Extrait de la préface d'Anne-Marie Derèse