Murmure Des Soirs
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Éthiopie, 2007. Lucie, une jeune botaniste téméraire, part en mission dans le parc national de l'Omo. Autour d'elle gravitent un zoologue aussi intéressé par les rousses que par les girafes, un ranger insaisissable et un géographe réservé. Des plaines herbeuses aux fourrés impénétrables, Lucie découvre des plantes aux vertus étonnantes, une faune majestueuse menacée et les traditions séculaires des Nyangatom, un peuple de guerriers vivant en autarcie dans les collines. Très vite, au sein de ce camaïeu de vert, les relations humaines s'avèrent plus intenses, les pluies capricieuses et le danger attirant. Quant aux tombes, elles se creusent à mains nues. Débute alors un voyage aux confins de l'empathie et de la résilience, où les rêves de Lucie se confronteront à ceux des hommes croisant sa route.
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Parti de Bruxelles à destination de Lisbonne, Adam a rendez-vous avec Lilia, son amie étudiante à Coimbra. En raison d'une tempête tropicale, le vol est détourné vers un autre aéroport et Adam se retrouve, errant, dans une ville qu'il ne connaît pas. Ses habitants, vêtus comme sur des tableaux du XXème siècle, y sont pourtant bien vivants, et Adam s'agace de ne pouvoir utiliser son téléphone portable... Un monde « surréaliste » et d'un autre âge, s'étonne-t-il. De surprenantes rencontres et autres mésaventures vont perturber son voyage et sa perception du monde lui jouera des tours...
Lilia, femme d'une grande beauté, qui s'étonne du retard d'Adam, aurait-elle une autre vision du monde, une autre appréhension du réel, et peut-être a-t-elle déjà un projet concret devant elle ?
Les jeunes amoureux, si éloignés dans leur perception de la vie, arriveront-ils à se comprendre ?...
Le roman Ceci n'est pas redonne, à sa façon, un temps de vie au surréalisme, mouvement artistique et culturel qui a marqué la pensée du XXème siècle, mais il laisse aussi entrevoir le début d'un autre monde, innovant et féminin, peut-être un espoir pour la survie de la planète. -
Le fil rouge de ma vie est la mort. Je ne suis pas agent de pompes funèbres ni tueuse à gages. Je suis née poète. Devenue juriste, philosophe et éthicienne, spécialisée dans les questions de la fin de vie. Ma vie a été façonnée de morts abruptes ou annoncées. Je me sens à l'aise pour évoquer la mort. Mais esseulée. La majorité ne veut pas en parler. Elle prétend que la mort a tort d'exister. Que c'est un échec. Que c'est notre devoir de ne pas trop y penser. Grâce à cela, nous avons l'impression de la déjouer. Je ne suis pas d'accord. J'ai constaté le contraire : Ne pas en parler et fuir comportent un risque. Celui d'être aveuglé et paralysé quand la mort vous appelle. Parler de la mort apaise, libère et nous aide à continuer à faire des choix vivants. Jusqu'à la fin.
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Au coeur de l'été 1793, la guillotine trône sur la place de la Révolution. Le magistrat Antoine Fouquier-Tinville comptabilise les traîtres qui vont y passer. Théroigne de Méricourt, au tempérament angoissé, affronte la machine à tuer. Une petite fille effrayée tremble devant elle. Olympe de Gouges, intrépide, défie le sinistre instrument en collant des affiches politiques sur ses parois de bois. Les trois rebelles se retrouvent enfermées et maltraitées par leurs gardiens. Chacune se demande comment résister à la loi du plus fort. Par les armes? L'audace? La parole? Ne devraient-elles pas agir ensemble?
Ce roman est une histoire de femmes, de féminité, de féminisme, au coeur de la Révolution française. Il raconte la rencontre d'Olympe de Gouges, l'Occitane, autrice de la Déclaration des droits de la femme, et de Théroigne de Méricourt, la Belle Liégeoise, autrement surnommée l'amazone de la Révolution. Dans les faits, elles ne se sont jamais rencontrées et j'ai eu envie de leur inventer une parenthèse dans le temps, située en été 1793, entre la réelle fessée publique reçue par Théroigne le 15 mai et le non moins réel emprisonnement d'Olympe le 20 juillet. Ce récit est une tentative d'aborder la géographie intérieure de ces deux femmes d'exception afin de donner une voix à leurs peurs et revendications. Une petite fille de fiction les accompagne dans leurs tribulations.
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Taklamakan, immense désert aux confins de la Chine avec ses cités enfouies sous les sables depuis l'abandon de l'antique Route de la soie. Marc Debruyn, un linguiste belge, y fait une découverte qui fait grand bruit : des manuscrits dans une langue inconnue qu'il parvient à déchiffrer.
Rencontre improbable, il est approché par Chloé ; cette jeune Américaine a consommé un médicament qui l'a plongée dans une immense détresse psychique et elle croit que les textes du Taklamakan la mettront sur le chemin de la guérison. Marc, lui, rêve de retrouver les auteurs de ces écrits, le mystérieux peuple celte qui a traversé toute l'Eurasie pour s'établir, il y a quatre millénaires, aux portes de l'empire du Milieu : les Tokhariens. Se sont-ils tous fondus dans le peuple Ouïghour ou quelques-uns subsistent-ils dans une vallée perdue?
Ensemble, Marc et Chloé partiront au Taklamakan. Un parcours avec ses déboires, ses tribulations, ses doutes, ses surprises et ses épreuves, un parcours qui va les transformer et leur permettre d'atteindre ce que l'un et l'autre cherchent depuis l'adolescence.
Faut-il un Taklamakan pour se révéler à soi-même?
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Qu'est-ce qui pousse Camille à quitter la vie citadine, pour une maison isolée au fond des bois avec son chat et son lapin ? Un besoin de faire le point, dans une solitude totale. Totale ? Un inconnu frappe à la porte. Que lui veut-il ? Et pourquoi laisse-t-elle, jour après jour, cet homme aux yeux clairs prendre ses aises chez elle ? Un roman lumineux sur l'ouverture aux autres, la beauté des rencontres de hasard et le refus des préjugés.
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Toute cette histoire aurait pu tomber dans l'oubli. On aurait enterré Égide avec son secret, on aurait séché nos larmes et puis basta. Ana n'aurait pas trouvé les lettres. Alessia serait restée un mystère italien et les anges ne s'en seraient pas mêlés.
Mais voilà, quand on est journaliste, quand on a voué sa vie aux soubresauts du monde, peut-on emporter une telle histoire dans la tombe ? Sans doute pas. Alors le fils d'Égide, Thomas, va se lancer à la recherche d'une femme introuvable, une femme qui semble n'avoir laissé aucune trace.
Sa quête va le plonger au coeur des années de fer allemandes, sur la trace d'un jeune couple d'intellectuels norvégiens, Mattias et Birgit, arrivés à Berlin en 1970. Le quartier du Kreutzberg est en ébullition. Les étudiants occupent les universités. La rue défie un État embourbé dans la guerre froide et les éclaboussures du nazisme. Fasciné par les discours radicaux d'Ulrike Meinhoff et par la beauté de Gudrun Ensslin dont il tombe amoureux, Mattias choisit de rejoindre ceux qu'on appelle encore « la bande à Baader » et qui va bientôt devenir la Fraction armée rouge. Et sa vie bascule lorsqu'il commet l'irréparable.
Guidés à leur insu par la vie contemplative d'Hadewijch d'Anvers (béguine et poétesse du XIIIe siècle), au terme de péripéties qui les ancrent dans les heures les plus douloureuses de l'Allemagne contemporaine, les protagonistes de Pur et nu découvriront, quatre décennies plus tard, l'étonnante cohérence de leurs destins.
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«C'est pour trois jours!» «Nous sommes le 19 janvier 2005. Tu viens d'en prendre pour cinq ans, mais tu ne le sais pas. Nous non plus. Tu refuses ton admission dans cette maison de repos. Catégoriquement.» Rien ne nous prépare à jouer le rôle de parents de nos propres parents. Comment incarner cette nouvelle posture à leur égard, affronter leurs demandes impossibles, leurs refus, leurs silences, la vieillesse implacable, les incompréhensions des institutions? Comment préserver ce qui peut l'être? Si possible, jusqu'au bout.
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En une bonne vingtaine d'années, avec près d'une trentaine d'ouvrages à son actif, Luc Baba s'est fait une place bien à lui dans le paysage des lettres belges francophones. Enseignant, comédien, slameur, romancier, essayiste et poète, il a tracé un parcours sous le signe de l'authenticité. S'il recourt volontiers à la fable, c'est pour mieux plonger dans les réalités de notre monde, guidé par une sensibilité et une générosité hors pair. Dans ce recueil, qui n'a sans doute pas d'équivalent, il s'est fixé le défi audacieux de partir à la rencontre d'écrivains mondialement connus, de la Renaissance à nos jours. Pour chacun, il a choisi une oeuvre et, se fondant sur une recherche documentaire, il nous narre ce moment crucial où la nécessité de passer à l'écriture s'est imposée, où le ressort d'une oeuvre s'est tendu, le plus souvent suite à une blessure personnelle. Ce faisant, il plonge dans l'intimité de chacun d'eux, dans les épreuves traversées, les tourments, leurs rencontres décisives. À chaque fois, la magie opère : en quelques lignes à peine, un univers personnel est dressé, une ambiance esquissée et une présence imposée, qui nous les rendent tout à la fois familiers et uniques. En optant pour le récit bref, il met côte à côte des géants aux pieds d'argile et multiplie les angles d'approche, passant du récit linéaire au journal intime, aux échanges épistolaires ou aux dialogues. À chaque fois, le propos paraît subtilement gagné par l'écriture de l'auteur concerné. Il est probable que chaque lecteur vive ces rencontres insolites à la mesure de ses affinités littéraires. Celle qu'il consacre à Giono au crépuscule de sa vie, alors qu'il écrit l'Iris de Suze, est une pure merveille. Ou encore celle où nous découvrons les prémisses du Petit Prince. Mais déjà d'autres visages et d'autres livres se bousculent derrière eux, plus vivants que jamais. Un pari réussi, qui ravira les amoureux des livres !
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Narconews et autres nouvelles du monde
Alain Dartevelle
- Murmure des soirs
- 1 Septembre 2011
- 9782930657011
De quelles passions funestes certains personnages publics sont-ils la proie?
Quels printemps houleux et conflits décisifs nos sociétés vont-elles bientôt devoir vivre? Comment donc a fini cet Etat Belgica dont le sort se décidait en un étrange casino ultramoderne? Barock Obamo fut-il un saint? Et depuis quand la vision des actualités entraîne-t-elle une addiction extrême?
Autant de mystères que Dartevelle dissipe avec une ironie enjouée ou glacée. Autant de questions qui reçoivent des réponses où prospective et parodie, érotisme et fantastique jouent un rôle non négligeable.
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Quand on veut faire taire les minorités, ou leur dénier l'accès aux droits civiques fondamentaux, une des techniques les plus efficaces consiste à les empêcher de s'exprimer. Non seulement en leur barrant l'entrée des écoles et des universités, mais aussi en « cassant » leur musique et leurs chants. Dans les États du Sud des États-Unis, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, certains milieux ségrégationnistes l'ont bien compris. Ils ont notamment aligné dans leur viseur un bluesman dont la voix, circonstance aggravante à leurs yeux, va jusqu'à séduire un public de jeunes Blancs. Dans la foulée, ils ont également coché sur leurs tablettes le nom d'un prospecteur de talents venu du Nord pour enregistrer les meilleurs chanteurs noirs. Derrière deux morts d'apparence anodine se joue une partie démoniaque, qui a pour enjeu la disparition ou la survivance du blues et, à travers cela, l'émancipation de la population afro-américaine. Ou comment une banale enquête sur un meurtre finit par céder la place à une quête initiatique. Où le temps s'écoule par paquets de douze mesures. Et où chaque mot, chaque son se met à osciller pour former une blue note. Une note bleue comme le fond de l'abîme, pour une musique noire comme la couleur de l'âme.
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Parti à Suzhou pour retrouver le charme de ses jardins splendides, Gilles rencontre une troublante jeune femme. L'art consommé de la préparation du thé, la méditation sur l'écriture qui débouche sur le monde superbe de la calligraphie, l'évocation des traditions encore vivantes issues d'un passé riche et tumultueux, et surtout l'érotisme subtil dégagé par la personnalité de Fleur de Lotus ouvrent à Gilles un monde insoupçonné. Fasciné par le mystère des jardins, attiré par la sensualité à fleur de peau de la jeune femme, il se transforme peu à peu. Il découvre également la prodigieuse puissance d'évocation émanant de très belles théières, dont la présence frémissante interpelle le regard, la forme manifeste un sens aigu de l'harmonie, l'oeuvre révélant un génie artistique et une extraordinaire virtuosité créatrice. C'est la plongée dans la Chine sauvage, à la fois splendide et redoutable, ses jardins, ses lacs, son gongfu et son histoire millénaire.
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L'enfance survit-elle au désenchantement? L'innocence est-elle un leurre ? Le bonheur, une quête vaine? Pour Colline, Aubin et Béatrice, le chemin vers la magie mène au coeur de la forêt, mais se révèle parsemé de ronces et de crevasses. Et quand le père débarque à grand renfort de bulldozers, le monde extérieur les rattrape et Dame Nature s'insurge.
Mon frère et moi entraîne le lecteur dans les profondeurs de l'âme et de la terre.
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Thomas est cloué au sol. Il perd l'hélice de sa vie. Son épouse meurt accidentellement. Il se rencontre, rencontre, se laisse déporter. Il voyage. Intérieur nuit. Extérieur jour. Entre road movie dans un mouchoir et grands espaces du Pélion, en Grèce, il tangue. En équilibre instable, il nous parle de la vie dans le deuil plutôt que du deuil dans la vie.
Une renaissance.
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Je n'avais pas encore défait tous les cartons de mon déménagement. J'étais épuisé, perdu et angoissé. Tout s'était enchaîné trop vite. La séparation, le tri dans mes souvenirs, une photo perturbante découverte sur la cheminée et cette phrase que j'avais écrite dans une histoire inachevée : on peut survivre de mille et un passés mais on meurt dès qu'on a perdu son seul avenir. Elle aurait dû m'aider mais au lieu de ça, plus les heures passaient, plus je me demandais si j'étais vraiment seul dans cet appartement. Pour ne pas sombrer dans la folie, je n'avais pas le choix : je devais me replonger dans l'écriture là où je l'avais laissée.
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"Août 1914, vallée mosane. Jean-Baptiste, quatorze ans, échappe par miracle à la fureur meurtrière d'une unité allemande emmenée par un officier de cavalerie dont la beauté rivalise avec la brutalité. Profondément choqué, l'adolescent est confié aux soins d'un jeune neurologue parisien disciple de Charcot et de Freud. Il y forge, jour après jour, un implacable projet de représailles. C'était sans compter avec un singulier duo de belles-soeurs qui font irruption dans sa vie.
Octobre 2027, vallée mosane. Alors que le monde culbute dans le chaos postmoderne, Anselmo, le prieur de l'abbaye Laus Perennis, découvre chez sa compagne Cécile des signes troublants de divination. Le déluge qu'elle pressent relève-t-il de la colère divine ou, plus prosaïquement, du dérèglement climatique?
Au fil d'un récit polymorphe aux accents de réalisme magique, Bernard Antoine fait entrer en résonance l'étourderie coupable des années trente à Berlin (qui enfanteront la tragédie nazie) et une modernité minée par l'anxiété climatique, les questionnements religieux et la hantise du déclin. Aquam, qui se joue avec bonheur des méandres de l'évidence et de l'Histoire, nous rappelle que «le temps est innocent des maux qu'on lui attribue» (Denis Heudré)." -
Jouer le jeu. En arrangeur d'instants. Comme le pianiste de jazz adopterait un thème. Celui des émotions. Elles sont au coeur de nos vies. Les envisager comme un matériau littéraire, les pétrir, y mettre les mains. Le désir d'habiter un texte, comme une installation d'art contemporain s'emparerait d'un lieu. Un parcours sur divers tableaux à développement instantané. Des polaroïds, des mots et une bande son. Le souhait du partage. *** Pour un écrivain, parler de soi comporte toujours une part de risque. La fiction, cet art du mentir vrai, offre un paravent à travers lequel ne filtrent que d'éventuelles bribes, des reflets épars. Alexandre Millon a choisi de nous livrer des textes brefs écrits à la manière des chroniqueurs. Partant d'un fait, d'un souvenir, il nous parle avant toute chose de ses racines, de son enfance, de ses voyages, de ce qui le fait vivre, de sa passion des mots, de son attrait pour les belles choses, les bonnes choses. La musique, la peinture, la photographie occupent une place de choix qui participent d'une forme d'accord au monde conviant tous les sens pour une dégustation entre amis. Amours, amitiés, connivences d'un instant, les rencontres sont guidées par la recherche d'un art de vivre fondé sur la douceur et l'authenticité. S'en dégage une vision du monde tout à la fois enthousiaste et lucide où cohabitent le ravissement, la magie et l'indignation. L'écriture est à l'avenant, joueuse et pétillante, mue par le souci du mot juste et la recherche de sens. Volontiers poétique, elle s'écoule en liberté, rendant le propos musical, invitant à une lecture pausée. Et c'est précisément ce qui fait le plein charme de ce volume auquel on revient volontiers comme on réécoute une musique pour mieux en apprécier la fluidité, le mouvement. À telle enseigne que ce qui aurait pu tourner au selfie devient, tout à l'inverse, une caisse de résonance qui nous renvoie à nous-mêmes, à notre propre et singulière humanité. Thierry Detienne
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Budapest. Une photo. Et le nom de son amant. Ce sont les seuls indices fournis par madame Irène à Simon, jeune détective privé parisien d'origine hongroise, pour retrouver l'amour fugace de sa jeunesse. L'enquête plonge Simon dans les heures les plus sombres du XXe siècle et le précipite sur les traces de ses propres racines. Ce roman, en partie autobiographique, entraîne le lecteur dans la capitale hongroise des années d'avant-guerre jusqu'à celles d'aujourd'hui, celles de la mémoire retrouvée.
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L'indispensable monsieur Jean-Pierre, chroniqueur mondain
Jean-Pierre Collignon
- Murmure des soirs
- 1 Octobre 2015
- 9782930657264
Durant plus de vingt ans, l'indispensable Jean-Pierre Collignon, Monsieur Jean-Pierre pour les intimes, a tenu chronique le samedi matin sur les ondes de la Première de la RTBF, dans l'émission Radio, images, cinéma animée par Léon Michaux, puis dans Première Séance sous la direction de Jean-Louis Dupont. Le présent recueil propose un choix d'une quarantaine de ces chroniques, parmi celles - un bon millier - qui furent diffusées.
Qu'on ne se méprenne pas ! Le chroniqueur mondain n'a jamais commenté ni fait l'apologie de la vie passionnante des têtes couronnées et de ce qu'on appelle le beau monde. Il s'est plutôt penché avec tendresse et passion sur la vie, les amours, les amitiés, les soirs d'ivresse et la poésie des petits matins lumineux.
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On aimerait bien trouver la recette. Mais il nous faut choisir dans tout ce mouvement permanent. Alors, on tâtonne.
On expérimente.
On déguste souvent.
On découvre des saveurs qui nous enchantent.
On frôle aussi l'écoeurement.
On digère le pire, parfois.
On se lance avec passion dans de complexes alchimies qui exigent du temps, de la patience, de l'exclusivité, pour atteindre une joie passagère.
Et c'est soudain dans l'improvisation spontanée qu'on touche au ravissement. Peut-être parce qu'on a appris à le capter.
On se met à table. On partage. Bon vivant, on apprécie la douce mélancolie des saveurs sublimées de nos bonheurs anciens. Et des épices nouvelles illuminent notre présent.