Le réseau « Chromatiques whiteheadiennes » a pour objectif premier de fédérer les recherches sur les différents aspects, nuances et implications de la pensée du philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947). C'est dans ce cadre qu'ont été créés en 2002 à l'Université Paris-1 Panthéon- Sorbonne des séminaires de recherche sur la philosophie organique whiteheadienne. Ils se réunissent à présent à la Fondation Biermans-Lapôtre. Les Annales de la philosophie en procès publient les principaux résultats de ces travaux et offrent complémentairement des études critiques et des comptes rendus récents dans les domaines whiteheadiens et connexes.
L'idéal philosophique incarné par la vie et l'oeuvre d'Alfred North Whitehead (1861-1947) est, plus que jamais, d'une actualité brûlante. Il requiert que la philosophie soit une discipline vécue afin qu'elle puisse demeurer une discipline vivante. Quelle posture socio-politique suggère-t-il ? Le concept d'anarchie permet de nommer à la fois l'état présent du monde globalisé (le « chaos constructif » voulu par le néolibéralisme) et la réponse qui s'impose : le communautarisme libertaire, c'est-à-dire la redynamisation de la démocratie participative. Or, le monde de l'éducation se situe précisément en ce point de bifurcation : ou bien il succombe aux assauts du marché et nous nous dirigeons vers la barbarie ; ou bien il résiste et la Vie reprend ses droits.
Le réseau « Chromatiques whiteheadiennes » a pour objectif premier de fédérer les recherches sur les différents aspects, nuances et implications de la pensée du philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947). C'est dans ce cadre qu'ont été créés en 2002 à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne des séminaires de recherche sur la philosophie organique whiteheadienne. Les Annales de la philosophie en procès publie les principaux résultats de ces travaux et offre complémentairement des études critiques et des comptes rendus récents dans les domaines whiteheadiens et connexes
"Le réseau « Chromatiques whiteheadiennes » a pour objectif premier de fédérer les recherches sur les différents aspects, nuances et implications de la pensée du philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947). C'est dans ce cadre qu'ont été créés en 2002 à l'Université Paris-1 Panthéon- Sorbonne des séminaires de recherche sur la philosophie organique whiteheadienne. Ils se réunissent à présent à la Fondation Biermans-Lapôtre. Les Annales de la philosophie en procès publient les principaux résultats de ces travaux et offrent complémentairement des études critiques et des comptes rendus récents dans les domaines whiteheadiens et connexes.
Les oeuvres de Whitehead constituent un prisme dans lequel chacun(e) peut trouver matière à penser. En effet, ses recherches portèrent d'abord sur les domaines logiques et mathématiques, puis sur la philosophie de l'éducation, l'épistémologie et la philosophie de la nature, et enfin sur la métaphysique et la théologie naturelle."
La Cosmologie de Whitehead constitue un témoignage historique d'un exceptionnel intérêt, dû à un philosophe, instruit des sciences, qui a connu personnellement deux des acteurs principaux du renouveau philosophique de la première moitié du vingtième siècle : Russell et Whitehead. A l'époque où il écrit sa monographie, l'oeuvre de Whitehead n'éveille, dans le monde francophone, que la curiosité de quelques érudits tels Jean Wahl (1888-1974). Philippe Devaux continuera jusqu'à sa mort à travailler à ce texte qui est publié aujourd'hui à la faveur d'un renouveau des études whiteheadiennes en francophonie.
On propose ici une ellipse philosophique définie par les deux foyers de l'Art Royal : l'Alchimie et la Franc-Maçonnerie. Ces trois territoires seront de plus recoupés par la psychologie analytique de Jung. Au nombre de nos conclusions, on trouve les thèses suivantes : primo, le Philosophe est l'héritier d'une tradition ascétique et gnostique ; secundo, l'Adepte n'a rien du chercheur d'or et tout du mystique travaillant à sa propre transfiguration ; tertio, l'Initié peut se réclamer de cette filiation philosophico-alchimique qui traverse les oeuvres de Pythagore, Platon et Albert le Grand ; quarto, l'Analyste endosse, avec les contradictions qui sont propres à une discipline toujours en quête de notoriété scientifique, ce même héritage.
Cet ouvrage propose une étude fouillée d'un des principaux axes de réflexion du philosophe des sciences et de la nature français Raymond Ruyer (1902-1987) : la cybernétique. Après avoir proposé une philosophie structuraliste, Ruyer la modifia à la lumière des découvertes de l'embryogenèse, puis il proposa une interprétation des concepts unificateurs de la cybernétique mécaniste. Réfléchissant sur cette dernière et sur la théorie de l'information, en particulier sur l'origine de l'information, il défendit que cette cybernétique n'était qu'une lecture inversée de la vraie cybernétique, qui nous donnerait de lire dans l'expérience même les traces du pouvoir morphogénétique, appréhendé comme un champ axiologique. Dans un texte résumant son propre parcours, Ruyer affirma que la critique de la théorie de l'information «peut donner [...] l'espoir d'aboutir à quelque chose comme une nouvelle théologie». Les idées directrices de Ruyer sont tout particulièrement contextualisées ici à partir de la question du développement des formes en biologie, et de celles de la génétique, de la genèse stochastique de l'ordre, et de l'identification mentale ou physique de l'information. L'ouvrage se termine en départageant ce qui est axiologique et théologique dans ce projet de métaphysique qui, bien que resté inachevé, n'en représente pas moins le plus impressionnant conçu en France au siècle dernier.
Celui qui est juste et parfait devient digne d'entrer en commerce avec les dieux et de bénéfi cier de leurs enseignements. Une double harmonie est pour ce faire requise: être juste géométriquement, et intègre moralement, c'est-à-dire, d'une part, faire preuve de droiture et d'équité, et, d'autre part, de sagesse et d'équilibre.En conséquence, on examine ici la métaphysique numérique de Pythagore, sa religiongnostique, et sa morale ascétique.Michel Weber est Professeur adjoint à l'Université du Saskatchewan. Il a publié une cinquantaine d'ouvrages scientifi ques, dont quinze monographies (e.g., la Petite philosophie de l'Art Royal, 2015). Il pratique la philosophie socratique au Centre Tonaki (Louvain-la-Neuve) et, occasionnellement, le chamanisme kaxinawa.
It is expedient, because education remains (one of) the most important cultural factors. It is timely, because of the need to investigate the efficacy of the process philosophical approach in the context of the growing influence of artificial intelligence. It is urgent, because artificial intelligence gains traction in the context of a global systemic crisis.
La crise covidienne se poursuit depuis plus d'un an, laissant un sentiment d'inquiétante étrangeté chez chacun. Que se passe-t-il lorsque nous reprenons confiance en nous-mêmes, en nos perceptions, et en notre capacité de raisonner clairement à partir des données empiriques disponibles ? Qu'advient-il du récit anxiogène qu'on nous perfuse depuis de longs mois lorsqu'on peut en débattre librement avec ses pairs ? Huit questions permettent de revisiter l'événement Covid-19 et de lui donner un sens, voire une direction. Sommes-nous en guerre, comme certains voudraient nous le faire croire ? Comment différencier caste, classe et élite ? Le concept de lutte des classes est-il toujours éclairant ? Quelles sont les options de gestion de la crise globale systémique attendue depuis 1972 et le complot en constitue-t-il une ? Quel est le mécanisme général qui préside à l'instauration d'un totalitarisme ? En quoi Orwell nous permet-il d'actualiser et de spécifier la manipulation à l'oeuvre ? Quels sont les vices apparents et les vertus supposées de la réinitialisation capitaliste qui nous guette ? Le nazisme ne fournirait-il pas toutes les clefs nécessaires pour comprendre la crise.
"Mettre en faisceau, dans un même argument, anarchie, gnose et sagesse pourra sembler peu académique.
On trouvera ici des raisons de penser qu'il n'en est rien : une communauté de vues s'atteste non seulement historiquement, mais aussi conceptuellement. En un mot, elle se nomme volonté d'authenticité, qui est exigence d'autonomie. Il faut donc faire prévaloir l'autorité sur le pouvoir, la connaissance sur la foi, et la vie sur la mort."
Peu connu en francophonie, l'entretien - ou la « pratique » - philosophique est une activité qui plonge ses racines dans l'héritage socratique. Faire l'épreuve de la philosophie, c'est se soumettre à l'exigence de la vie authentique, telle qu'elle pilote un type particulier de dialogue : le dialogue maïeutique, celui qui accouche les âmes. Il s'agit ici de situer les enjeux de la pratique philosophique et d'en établir les fondements, c'est-à-dire de montrer ce qui fait sa spécificité indépendamment des disciplines existant déjà dans le domaine de la santé mentale.
Little known in the French-speaking world, philosophical counselling is a practice that is rooted in Socrates' and Epicurus legacies. To put philosophy to the test requires a double event taking place during the dialogue between the philosophical practitioner and the visitor (to use Achenbach's term). On the one hand, the practitioner accepts to have her philosophical standpoint assessed by its maieutic capacity to relieve human suffering. On the other, the visitor endorses in his own way the commitment to authenticity that is specific to philosophical life. This book provides the foundations for a practice primarily inspired by A. N. Whitehead's organic and processual philosophy as it enforces a radical creativity. Its visionary stance is furthermore confronted with Pierre Hadot's «spiritual exercises» and its efficacy supported by James' pragmatism.
Le philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947) est une figure marquante de la pensée XXe siècle. Sa Religion en gestation (1926), héritière directe des Varieties of Religious Experience (1902) de W. James, reprend la question de la religiosité - c'est-à-dire de la religion vécue, pas de la religion en tant qu'institution - en l'articulant avec les exigences de la rationalité scientifique.
Le Lexique whiteheadien offre une double introduction à Process and Reality (1929). D'une part, l'ordre dans lequel les articles spécialisés sont agencés propose un parcours très articulé tenant lieu d'exposé systématique ; d'autre part, les articles sont richement indexés et offrent un accès analytique direct aux concepts et catégories mobilisés dans l'opus magnum.
Les études whiteheadiennes françaises - et tout particulièrement la diffusion et l'interprétation de Process and Reality (1929) - ont beaucoup souffert de l'absence d'introductions globales et systématiques évitant à la fois le jargon et les interprétations de l'auteur à partir d'un point de vue qui lui est étranger. La présente duographie vise à combler ce vide. Les deux études qui la composent, dont l'une devait trouver un écho dans Le Pli (1988) de Deleuze, cherchent à extraire la vision whiteheadienne de l'expérience, intégralement comprise.
Le réseau « Chromatiques whiteheadiennes » a pour objectif premier de fédérer les recherches sur les différents aspects, nuances et implications de la pensée du philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947). C'est dans ce cadre qu'ont été créés en 2002 à l'Université Paris 1 Panthéon Sorbonne des séminaires de recherche sur la philosophie organique whiteheadienne. Les Annales de la philosophie en procès publie les principaux résultats de ces travaux et offre complémentairement des études critiques et des comptes rendus récents dans les domaines whiteheadiens et connexes
Si la raison pratique - Hegel l'avait vu à l'aube de l'usinage du monde en vue de la survaleur - est la cravache abrahamique de l'oukase travailliste, alors l'autonomie véritablement rationnelle consiste à persévérer dans sa pente sensible, contre cette raison prétendument apathique et véritablement sadique.
Exercice spontané de métaphysique, la Troisième Symphonie de Gustav Mahler nous enseigne comment bâtir un monde. Archétype de l'art symphonique mahlérien, son premier mouvement est tendu entre le grand style romantique, dont Mahler est l'ultime dépositaire, et les « banalités » populaires qui le corrompent de l'intérieur. Quel est le sens de ce contraste entre le haut et le bas ? Le programme le figure comme un mouvement d'élévation, de la Terre vers le Ciel. Mais cette signification cosmologique surcode une puissance politique, directement exprimée par l'idiome musical. Cette puissance inconsciente, couvant dans la situation minoritaire de Mahler, est celle d'un devenir ambigu de la Symphonie, à la fois singulier et universel, humoristique et effroyable. À l'occasion du centenaire de sa mort, ce livre de philosophie constitue ainsi un hommage à la pensée musicale de Mahler.
L'objet de ce livre consiste en une éludication croisée de la philosophie organique whiteheadienne et de la gnose thomasienne. Il cherche à répondre à deux questions. La philosophie de l'événement, du processus ou du procès, d'Alfred North Whitehead (1861-1947) possède-t-elle, volens nolens, un fond gnostique syrien ? L'évangile apocryphe de Thomas, le gnostique juif qui a couché par écrit l'enseignement de Jésus probablement trente ans après son décès, offrant ainsi une source qui pourrait être plus ancienne que les évangiles canoniques et leur hypothétique texte-racine Q, gagne-t-il a être lu à partir de prémisses whiteheadiennes ?
Le philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947) est une figure marquante, quoique peu connue en Europe francophone, de la pensée du XXe siècle. Le principe de relativité (1922) constitue probablement le livre le plus controversé et le moins étudié de Whitehead. Développant plus avant les conséquences épistémologiques de la « méthode de l'abstraction extensive » introduite dans ses Principes de la connaissance naturelle (1919/1925), il y propose une théorie de la relativité générale aussi - si pas plus - puissante (i.e., cohérente et applicable) que celle d'Einstein (1914) mais fondée sur une philosophie strictement processuelle qui lui permet de remédier aux tendances idéaliste et substantialiste de la relativité einsteinienne « orthodoxe ».
Le philosophe et algébriste britannique Alfred North Whitehead (1861-1947) est une figure marquante, quoique peu connue en Europe francophone, de la pensée du XXe siècle. Le principe de relativité (1922) constitue probablement le livre le plus controversé et le moins étudié de Whitehead. Développant plus avant les conséquences épistémologiques de la « méthode de l'abstraction extensive » introduite dans ses Principes de la connaissance naturelle (1919/1925), il y propose une théorie de la relativité générale aussi - si pas plus - puissante (i.e., cohérente et applicable) que celle d'Einstein (1914) mais fondée sur une philosophie strictement processuelle qui lui permet de remédier aux tendances idéaliste et substantialiste de la relativité einsteinienne « orthodoxe ».
Ce livre se propose d'examiner le questionnement métaphysique tel que le manifeste l'oeuvre d'A.N. Whitehead (1861-1947) à l'aide d'outils empruntés à Eric Weil (1904-1977). L'oeuvre de Whitehead trouve sa formulation la plus achevée dans Process and reality (1929), où est développée la thèse selon laquelle toute réalité peut être interprétée en termes de "processus" plus ou moins complexes. cette vision, que l'on pourrait rapprocher de celle de Bergson, est riche de nombreuses applications, entre autres l'esthétique, la morale, la politique et la religion. On étudie donc d'abord ici les relations entre ces divers champs pratiques et leur reprise par la métaphysique. Sans remettre en question la profondeur de cette vision, on la prolonge en une seconde étape, afin de dessiner l'intention philosophique qui lui est sous-jacente. Pour ce faire, l'auteur utilise une distinction faite par Weil entre les catégories que celui-ci appelle métaphysiques et celles qu'il nomme philosophiques. Chez Whitehead, la référence initiale de la métaphysique aux différents champs de la pratique humaine trouve sa justification finale dans une intuition philosophique rendant pertinentes toutes ces pratiques selon la conception unitaire d'une créativité universelle.