Deux chemins s'effleurent. Ce sont ceux d'Iris et d'Éva qui tentent de s'éloigner de l'asphyxie conjugale, de s'arracher à l'oppression du monde. Pourtant, Jacques et Stéphane ne voulaient rien d'autre que leur inventer leur bonheur.
« La vie est douce jusqu'à dix ans. C'est un poète qui a écrit ça. Je l'ai lu. Et après, je ne sais pas bien ce qui se passe mais ça devient, d'un coup, très compliqué. Les filles et les garçons font bande à part. On quitte l'école pour aller aux études. On s'abonne à internet. On cherche à se faire voir, à se faire une place. On se bouscule, on joue des coudes. Et sans qu'on s'en aperçoive, tout devient vrai. »
L'" effacement " des frontières de l'Europe ainsi que le développement des réseaux modernes de communication et le processus de mondialisation pourraient laisser penser à l'apparition d'un monde sans frontières.
Pourtant, de nombreuses frontières d'État restent sensibles. Mieux encore, la notion de frontière elle-même semble muter, conservant une signification politique fondamentale mais abandonnant la relation intime qu'elle avait eue avec l'État pendant plus de deux siècles. Les frontières de demain n'émergent-elles pas aujourd'hui sous nos yeux, tout près de nous ? Ce livre se fonde sur l'idée que les villes entretiennent des rapports privilégiés avec les frontières.
Loin de la ville frontalière, ballottée souvent malgré elles entre des politiques qui la dépassaient, l'ouvrage envisage les villes comme des marqueurs privilégiés des frontières. Les frontières de l'avenir se trouvent peut-être déjà au sein de nos villes.